LiensShaared links2019-09-29T11:36:30+02:00https://hubert-info.com/liens/https://hubert-info.com/liens/https://hubert-info.com/liens/ShaarliMaitre Eolas sur Twitter : "Quand t'as décidé que tu n'en avais plus rien à foutre.https://t.co/yvmngcRgK9 (via @vanneur)"https://hubert-info.com/liens/?LpnTtA2019-09-29T11:36:30+02:002019-09-29T11:36:30+02:00— Permalien]]>Les noms des villages de France en version Geek | Ufunk.nethttps://hubert-info.com/liens/?kQEh7g2013-04-19T23:31:37+02:002013-04-19T23:31:37+02:00— Permalien]]>Scandale : Ils n’ont jamais été préfets, mais ils en touchent la retraite | France Soirhttps://hubert-info.com/liens/?IyLiWQ2013-04-13T23:28:37+02:002013-04-13T23:28:37+02:00— Permalien]]>Quand des sénateurs luttent contre l’obsolescence (sauf la leur) | Hashtablehttps://hubert-info.com/liens/?b1mXKA2013-04-13T12:14:20+02:002013-04-13T12:14:20+02:00
Sans doute émus par la récente mise à la poubelle d’un ministre du budget presque neuf, peu servi, cause double-langage, le sénateur verdâtre Jean-Vincent Placé et son homologue rougeaud Jean-Michel Baylet ont déposé récemment au sénat une proposition de loi visant à lutter contre la méchante obsolescence programmée. Il était temps : des consommateurs étaient sur le point de renouveler leur frigo.
Ah, l’obsolescence programmée ! Vaste fumisterie.
Comment ? Vous ne savez pas ce qu’est l’obsolescence programmée ? Alors voilà qui est étonnant vu la publicité répétée qu’on a fait de ce concept, pardon, cette hypothèse économique fumeuse ! On en a, en effet, parlé un peu partout, de façon répétée. Des « reportages » (oscillant entre l’édutainment et la propagande la plus éhontée) ont été réalisés et ont été diffusés sur différentes chaînes permettant à chaque fois à un large public de se faire gentiment conscientiser à la question avec force images de décharges et autres dépotoirs gigantesques.
D’ailleurs, Contrepoints avait consacré, l’été dernier, un article à l’un de ces pénibles avatars de désinformation qui était passé sur Arté. Et comme d’habitude, il aura simplement fallu attendre quelques mois pour qu’une stupidité écolo-compatible se traduise par une effervescence législative.
Oh, on ne peut pas non plus écarter que nos deux sénateurs (et toute l’équipe de gratte-papiers derrière) aient été en contact avec Mario Draghi, l’actuel patron de la BCE, qui a certainement dû se plaindre d’incessants allers-retours sur le site marchand d’Epson pour réapprovisionner ses Stylus d’encre à prix prohibitif, ce fabricant ayant eu la bonne idée de limiter physiquement le nombre de pages d’impression de ses cartouches. Avec une telle loi, fini pour Mario les longues soirées à recommander, sur Cartouche.fr, les palettes entières de cartouches rouges, bleues et jaunes que l’impression des petits billets de la BCE engloutit tous les jours !
Mais écartons cette raison (un peu farfelue, je vous l’accorde) pour regarder l’exposé des motifs pondus par nos deux Jeans (Vincent et Michel) dans leur proposition : peut-être y trouvera-t-on quelque solide argument en faveur d’une action du législateur… Peau de balle, dès les premières lignes, on comprend qu’on va devoir pédaler à contre-courant comme un capitaine de pédalo sous amphétamines tant le déluge d’idioties est compact. Par exemple, s’il faut agir, c’est parce que, notamment,
« La France consomme actuellement 50 % de ressources naturelles de plus qu’il y a 30 ans et la production de déchets n’a jamais été aussi élevée. »
Stupeur ! 65 millions d’habitants font plus de déchets que 55 millions ! Consternation ! La France n’arrête pas de croître ! Effarement ! Les gens jettent une demi-tonne de cochonneries par an et par personne (ça fait 1.6 kg par jour, c’est dé-men-ti-el), ce qui est intolérable — on en conviendra aisément — surtout lorsqu’on compare avec d’autres humains qui, n’ayant à peu près rien, ne font aucun déchet. Partant de là, nos sénateurs nous apprennent qu’une théorie démontre que certains industriels emploieraient tous les moyens pour inciter les consommateurs à jeter encore plus ! Pire, certains capitalistes avides de profits mettent en place différentes stratégies pour accélérer artificiellement l’obsolescence des produits, comme une innovation technologique ou esthétique.
C’est, on peut le dire, scandaleux. Que le monde soit ainsi rempli de personnes suffisamment avides d’argent qu’elles emploient la plupart de leur temps libre pour concevoir des produits innovants ou plus jolis est, on peut le dire, parfaitement ignoble puisque ces personnes jouent sur le désir de certains consommateurs qui sont de petits êtres chétifs qu’il faut protéger de l’achat impulsif, ou (au choix, cumul possible) une ribambelle d’abrutis décérébrés incapables de comprendre que l’amélioration esthétique proposée ne justifie pas de se débarrasser du modèle d’objet précédent. S’y ajoute bien sûr les capitalistes cupides et sans coeur qui font exprès de faire tomber en panne certains matériels pour obliger au renouvellement : il faut bien comprendre, d’après les études poussées de Placé et al. [2013] que les industriels ont en effet la fâcheuse habitude de garantir deux ans des téléphones portables ou des vélos qui tombent en panne après la période de garantie. À l’évidence, le consommateur est lésé, bien sûr, c’est limpide. Vite, une loi !
Bien. Tout ceci est fort bon, à tel point qu’avant même de regarder les quelques articles de la proposition, l’exposé des motifs nous fait tomber dans le shamanisme habituel des cuistres improvisés sénateurs dont l’impérieux besoin d’excréter une loi ne sera contrebalancé par aucune sensation de ridicule ou de honte, nos animaux de cirque républicain ayant été débarrassés chirurgicalement très jeunes des organes nécessaires à ces sentiments. Comme je l’évoquais quelques lignes au-dessus, l’obsolescence programmée, ça n’existe pas.
D’une part, le mythe du « c’était mieux avant » n’est que ça, un mythe : soit les comparaisons avec les productions du passé ne sont pas à périmètre constant (typiquement, le prix en parité de pouvoir d’achat n’est pas le même), soit elles sont basées sur une vision romantique d’un passé largement idéalisé, voire souffrant du biais du survivant.
(En gros et pour prendre un exemple, si vous établissez votre sentiment sur l’observation des réfrigérateurs encore en fonctionnement après 50 ans de service, vous en arrivez à la conclusion que ces réfrigérateurs-là étaient bien plus solides que les actuels, fichus après quelques années seulement ; vous n’avez en pratique tenu compte que de celui que vous avez observé encore en service, en oubliant les centaines ou milliers d’autres qui sont partis à la casse avant d’avoir même pu espérer franchir la moyenne observée dans les réfrigérateurs actuels.)
D’autre part, sur le plan économique et dans n’importe quel marché concurrentiel, on comprend mal l’intérêt d’un industriel à proposer des produits qui périssent à une date arbitraire fixée. S’il le peut, n’importe quel nouvel entrant ou concurrent aura un intérêt énorme à fournir un produit directement concurrent, à un prix identique, avec une date de péremption supérieure, assurant ainsi à son produit un avantage comparatif évident. De concurrent en concurrent (et par régression logique de ce raisonnement), on en arrive à la situation où tous proposeront le produit qui, pour un rang de prix donné, tiendra le plus longtemps possible. L’alternative (le complot ourdi par tous les industriels) est parfaitement ridicule (pour la même raison : le premier qui brise le complot rafle la mise) ou délicieusement jamesbondesque … mais irréaliste.
Enfin, la durabilité d’un bien n’est qu’un critère parmi d’autres que les industriels doivent prendre en compte. Et celle-ci est donc arbitrée par le consommateur, arbitrage qui est d’ailleurs reflété dans le prix. Imaginer que les consommateurs d’un côté ou les industriels de l’autre se seraient naturellement entendus pour gaspiller leur temps, leur argent et leurs ressources pour produire des produits de durée arbitrairement moindre que ce qui est désiré de part et d’autre du marché, c’est simplement montrer qu’on ne comprend absolument rien aux mécanismes de marché dont le but est, précisément, de permettre à ses acteurs d’arbitrer ces choix possibles (durabilité, esthétique, praticité, facilité d’usage, etc…).
En cela, les deux sénateurs, s’ils n’ont à l’évidence absolument rien capté des mécanismes naturels de l’économie (un socialiste-écolo d’un côté, un communiste de l’autre, il eut été surprenant qu’il en aille autrement), il n’en reste cependant pas moins qu’ils ont très bien compris quel était leur intérêt de proposer une telle loi : faire parler d’eux, se placer sous les sunlights de la médiatisation facile.
Et ce ne sera pas dur lorsqu’on lit les articles de la loi : le second et le troisième proposent en substance d’augmenter la durée des garanties (ce qui ne va pas se traduire par une augmentation de prix, mais non mais non, vous allez voir c’est très simple) ; le quatrième porte sur la durée de mise à disposition des pièces détachées indispensables au fonctionnement du produit (qui ne poussera pas les industriels concernés à faire des produits « black box », avec un nombre aussi réduit que possible de pièces détachées) ; le cinquième, pour faire original, tripote un peu la taxe d’éco-participation ; enfin, le sixième et le septième article, purement cosmétiques, demandent d’ajouter un peu plus de papiers légaux autour des produits vendus ce qui va directement dans le sens d’un rapetissement des polices de caractères (comme celle des notices de médicament, frisant maintenant la microphotographie).
Bref : on retrouve là le n’importe quoi habituel contre-productif de sénateurs aussi incultes qu’oisifs, bordel inutile dont les industriels français auraient bien pu se passer et qui va encore gréver la compétitivité des produits « Made In France » (et bisous à Arnaud). Bien malheureusement, la seule vertu de ce texte est de nous montrer qu’il existe bien une obsolescence déjà avancée sur laquelle les sénateurs ne se sont pas suffisamment penchés : la leur.
— Permalien]]>Les 10 mesures qui sauveraient la France (mais qui ne seront jamais appliquées) | Hashtablehttps://hubert-info.com/liens/?49Jv6g2013-04-13T12:08:20+02:002013-04-13T12:08:20+02:00
8 février 2012 Réflexions décousues et Crêpes au sucre
Aujourd’hui, soyons fous. N’ayons peur de rien, soufflons bien fort dans l’appeau à trolls et imaginons que nous ayons toutes latitudes pour tenter de résorber la crise actuelle, ou, au moins, d’en atténuer au maximum les effets. Quelles pourraient être les mesures les plus efficaces pour relancer l’activité économique du pays et y créer des emplois ?
On pourrait pour commencer imprimer plusieurs centaines de milliards de billets de 100 euros et les distribuer aux pauvres, directement. Cela n’enrichirait pas tellement les pauvres (il y en a beaucoup), alors on trouverait plus simple de distribuer ces billets d’abord à nos amis banquiers, politiciens, syndicalistes autres corporations subventionnées. À la fin, ça appauvrirait tout le monde, mais on s’en ficherait parce qu’on serait cynique.
Moui.
Bizarrement, cela a été tenté plusieurs fois dans le passé, avec un échec cuisant à chaque fois. C’est à nouveau en cours de test, actuellement, au niveau européen. On peut présager l’échec. Mais je suis mauvaise langue, passons donc.
Ou alors, on déciderait — soyons fous, vous dis-je — de lâcher complètement les bretelles et péter les élastiques et on mettrait en place les idées suivantes.
1. Dans un premier temps, on demanderait aux entreprises de donner leur salaire complet aux salariés, c’est-à-dire ce que ces salariés coûtent effectivement à l’entreprise, en totalité (charges salariales et patronales incluses). L’intégralité du salaire atterrirait alors sur le compte bancaire des intéressés. Charge alors à ces derniers de reverser aux différents organismes les sommes convenues pour les différentes couvertures. On passerait ensuite quelques mois à expliquer aux Français que oui, ils n’ont pas le choix, et oui, ils sont obligés de cotiser à ces organismes qui leur paieront une retraite de misère, indemniseront leur chômage avec un lance-pierre et ne leur rembourseront qu’une partie humoristique de leurs frais de santé. Enfin, on proposerait l’ouverture à la concurrence de l’ensemble de ces branches.
Ici, les trolls, arrivés en bande, commencent à baver en agitant leurs gros bras gourds : les malades vont tous mourir sur les trottoirs et c'est la mort des pauvres que vous voulez ! Salaud de libéral !
2. Parallèlement à ces mesures didactiques sur les salaires, on en profiterait pour faire sauter les monopoles de droits divers et variés (courrier, énergie, taxis, transports interurbains ou régionaux, tout jusqu’aux licences téléphoniques mobiles, par exemple) ainsi que les protections et privilèges minutieusement enkystés dans la vie sociale française depuis des décennies, à commencer par les numerus clausus (des pharmaciens, des notaires, des médecins, …).
Les trolls, dont la bave bulle à gros bouillons putrides, enragent à l'idée qu'un nombre suffisant de médecin, de taxis et de notaires envahirait le pays. Ce serait horrible, tout comme la concurrence qui réduit les prix et donc provoque le chômage, comme Free.
3. Évidemment, tout ceci ne peut s’entendre qu’avec un code des impôts légèrement éclairci. Pour cela, on peut le réduire à quelques articles simples : l’impôt serait dû par tous (entités physiques ou morales), sur tous les types de revenus possibles, et limité à 10% de ce revenu (flat tax), ni plus, ni moins. La TVA, de fait, serait unique, et limitée à 10%. Et 10%, c’est très simple puisqu’un gamin de 6ème est censé savoir faire une division par dix… Enfin, mettons un gamin de terminale (de nos jours). Par exemple, le litron d’essence sans plomb, actuellement autour de 1.5€, dégringolerait à 0.64€ (cela fait plus de 40€ d’économie sur un plein de 50 litres). En conséquence de quoi, le gouvernement serait dans l’obligation, rapidement constitutionnelle, de ne dépenser en année N+1 que l’argent récolté en année N, avec interdiction du moindre déficit, et sanctions personnelles et financières non symboliques aux membres du parlement pour tout dépassement de budget de l’État.
Les trolls, apoplectiques et les yeux hagards, se tortillent en criant à la misère de l'Etat qui ne pourra plus garantir à la France son rang international, faute de moyens. Et tout le monde sait que l'impôt proportionnel tue les pauvres et les chatons.
4. Puisque le droit fiscal a été toiletté, autant faire la même chose pour le droit du travail. Revenons aux sources, à savoir celle d’un contrat entre deux personnes, jugées adultes et responsables. Pour éviter que, dans un premier temps, des contrats trop fantaisistes apparaissent, on peut imaginer que des contrats types pourraient être proposés par des institutions reconnues ou toute firme d’avocats souhaitant se faire un nom. Les détails des contrats sont mis en concurrence directe. Évidemment, tous les « contrats » liant les fonctionnaires à l’État sont remis sur le tapis. Ce nettoyage au kärcher du droit fiscal et du droit du travail entraîne bien évidemment une simplification drastique de la création d’entreprise où la paperasserie devient réduite à sa plus simple expression.
Les trolls deviennent fous. Plusieurs cassent du matériel en hurlant : "des contrats libres, c'est l'assurance que les gens seront corvéables à merci. Ils sont trop cons, les gens, il faut les aider à savoir ce qui est vraiment bon pour eux !"
5. L’argent de l’État, c’est l’argent du peuple, qui a, surtout actuellement, autre chose à faire que financer les allers-retours en jet privé de Morano ou Sarkozy dans leurs déplacements de villégiature. En conséquence, on arrêterait toutes les subventions (aux associations, etc…), on mettrait fin à toutes les commissions, institutions diverses, hautotorités rigolotes mais parfaitement inutiles. La ponction correspondante disparaissant, les Français sont alors libres de reverser directement aux associations de leur choix le montant qu’ils veulent. En contrepartie, ce montant est déductible à 100% des impôts, sans plafond (les impôts peuvent ainsi être totalement annulés) tant que l’association est reconnue à but non lucratif et d’utilité publique. De la même façon, on peut espérer un gain substantiel de marges de manœuvre avec l’arrêt total de tous les ministères croupions, petites niches dorées pour sympathisants et amis des dirigeants en place, comme par exemple la Culture, l’Environnement, la Solidarité, la Jeunesse, les Sports, la Ville.
Trois trolls sont morts d'une crise cardiaque. Le troll artiste, sentant le statut d'intermittent disparaître, se met à composer des riffs vengeurs sur sa guitare. No pasaran !
6. En matière d’éducation, rien ne vaut la décision éclairée (ou pas) des parents. Le principe du Chèque Éducation, dans un premier temps tout au moins, permettra d’éclaircir pas mal la situation. En contrepartie, les écoles, collèges et lycées deviennent totalement autonomes dans leurs programmes, méthodes, horaires, recrutements et salaire des professeurs.
Ici, ce sont les trolls pédagogos qui se tortillent de rage. L'un d'eux sacrifie trois mille têtes blondes à Meirieu'Baal, leur dieu.
7. La France n’est plus une puissance coloniale, c’est un petit pays jadis riche enfoncé dans 40 ans de socialisme débridé. Rien de tel qu’une cure d’humilité pour reprendre pied avec la réalité, par exemple avec un arrêt de toutes les opérations militaires hors du sol. Les militaires sont mis à profit dans les endroits où ils peuvent servir, si le besoin s’en fait sentir. L’arrêt des opérations à droite et à gauche permet de dégager à nouveau des finances pour renouveler les matériels usés et rafraîchir les troupes. Mieux vaut 100.000 hommes correctement outillés et en bonne forme que les 240.000 actuels, fatigués et équipés majoritairement de vieux engins rouillés.
Les trolls, ici, cherchent leurs mots (enfin, leurs grognements). Ils hésitent. Ils sentent le piège.
8. Rappelons que nous sommes en situation économique tendue. Comme nous n’avons plus un rond, on a autre chose à faire de notre argent en période de crise que d’empêcher les gens de le claquer en futilités si ça les amuse. En conséquence, on applique une légalisation de la drogue, comme au Portugal où cela a très bien fonctionné.
Pendant qu'une partie des trolls reste cois, hébétés, une autre pète un klaxibule dans des petits cris stridents.
9. Il devient à présent indispensable de nettoyer aussi quelque peu la vie politique française, par exemple en imposant la transparence sur les comptes des syndicats, de toutes les entités publiques ou qui reçoivent de l’argent public (institutions, municipalités, régions, etc…). Cette transparence se traduirait aussi dans la publication sous forme électronique de l’ensemble de la comptabilité dans des formats directement exploitables par le citoyen. Et bien sûr, cela comprendrait la publication de toutes les feuilles de paie de tous les élus. Après tout, c’est notre argent, autant savoir où il part. Au sujet des syndicats, il semble évident que leur représentativité n’est plus liée à leur nom ou histoire mais, strictement, à leur nombre d’adhérent.
Un instant égarés par des mesures auxquelles ils ne s'attendaient pas, les trolls reprennent de plus belle : la transparence pour les syndicats, c'est, soyez-en sûr, affreux libéral capitaliste mangeur d'enfants communistes, l'assurance que le méchant patronat va faire pression sur eux et les empêcher d'organiser des parties (fines ?) à 500.000 euros dans de somptueux châteaux. Et ça, ce n'est pas tolérable dans une démocratie digne de ce nom !
10. Enfin, pour bien marquer le coup, on imposerait un non cumul strict des mandats, tous renouvelables une seule fois. Renouveler le corps politique n’est pas la garantie d’une démocratie parfaite mais permettra d’éviter les situations de rentes dont le pays a si longtemps souffert.
Comme vous le constatez, ces quelques mesures sont essentiellement économiques et visent, en définitive, à sabrer les bras multiples, tentaculaires et suceurs invétérés d’un État devenu omniprésent et omnigaffeur. En se concentrant sur l’essentiel et en évitant l’écueil des sujets parasites, on donne une chance réelle à l’économie de redécoller, et partant, à la France de sortir du trou.
Et maintenant, redescendons sur Terre. Le bruit des trolls nous y oblige.
Ces mesures ne marcheront évidemment pas.
Pas parce qu’elles seraient viciées (elles ont toutes, dans le monde et dans l’Histoire, prouvé leur efficacité), mais tout simplement parce que chacune de ces mesures vient heurter, directement, l’une ou l’autre corporation, l’un ou l’autre privilège, l’une ou l’autre habitude ancrée au plus profond de celui qui la pratique, qui s’y accroche et qui voit très bien ce qu’il y a à perdre et refusera, devant cette perte, de considérer ce qu’il y a à gagner. Chacune de ces mesures déclencherait une paralysie immédiate du pays qui préfèrera mourir qu’envisager le changement.
Ceci ne marchera pas parce que la majorité, qui décide, a déjà choisi son sort. Elle a déjà préféré le status quo, la rente, le confort de la position actuelle, connue et parfaitement bornée, et ne veut à aucun prix l’échanger contre autre chose, même si cela a été tenté avec succès ailleurs.
Et parce que ces choix ont déjà été fait, ont déjà été gravés dans le marbre, ça ira moins bien (vraiment, vraiment moins bien) avant de pouvoir aller mieux.
Ces mesures pourraient sauver la France. Elles ne seront ni prises, ni même envisagées.
Ce pays est donc foutu.
— Permalien]]>Les paroles s'envolent... pas les écrits: no comment, tout est dithttps://hubert-info.com/liens/?IlBFpg2013-04-04T14:59:28+02:002013-04-04T14:59:28+02:00http://jefaispeuralafoule.blogspot.nl/2013/04/no-comment-tout-est-dit.html
— Permalien]]>